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Tant que nous mettons l’énergie au mauvais endroit, le résultat sera le chaos, intérieurement et extérieurement.

Croire en la relation de cause à effet est la preuve de l'incompréhension.
Le problème semble toujours être à l'extérieur de nous, et la société aussi, le système aussi.

Pourtant, si nous voulons vraiment nous libérer, c'est bien de nous et nous seul dont il s'agit. Cela demande le courage de se voir tel que nous sommes et de voir le chaos en nous, afin de nous guérir de cela.

Dans la pratique se reflète la même erreur.
Tant que nous mettons l'énergie sur la pratique, sur les problèmes, sur des attentes, des buts, ou pensons que la spiritualité est responsable de notre bonheur, les mêmes échecs et aveuglements se produisent.
Nous alimentons l'ego, discutons, restons aveugles.

Ce n'est que lorsque nous allons au silence de "moi-je" que nous pouvons contacter ce qu'est la liberté.
Il ne reste plus de cause à effet, d'autres, de problèmes.
Maintenant, tout est moi.
Cela est difficile à regarder en face.

Le système, la société, cela est moi. En me changeant, tout est changé, aucun combat à mener, mais une transformation en moi est à faire simplement.
Cela ne peut venir que de la prise de conscience de chacun, pour chacun. Cela n'est pas collectif, même si l'impact l'est. Personne n'est responsable d'un autre, mais nous sommes responsable de nous-même.

Voilà pourquoi l'on dit que si nous voulons voir la paix dans le monde et l'amour, il nous faut nous regarder en face et être cela en nous. C'est à dire, nous transformer avec honnêteté.

Tant que nous vivrons dans un moi orgueilleux, rien ne sera vu et tout restera sans paix, sans amour. C'est à chacun de nous de voir cela et de faire ce qu'il faut pour le voir ici et maintenant.

Comme le dit souvent le Dalaï Lama, ce qui compte n'est pas la parole, mais ce que nous sommes, ici et maintenant. Pas l'image de soi, mais notre être.
Comme répondait Nisargadatta à la question: « comment sauver le monde de la famine ? »
Cela peut-être réalisé ici et maintenant, sans délai, sans penser, sans réfléchir, sans vouloir, sans désir. Simplement, en sauvant le monde de la famine. Rien n'est limité, tout est possible.

La seule limite est la pensée, le moi limité et l'hypocrisie de "cela n'est pas possible". C'est de cela que tout est repoussé pendant qu'il semble que nous cherchions des solutions, alors que tout est possible ici. "

PATRICE