Bonjour mes amis,
je suis rentrée hier soir, épuisée.
J'ai fait de grandes balades, parfois 16 km à pied.
Barcelone est une grande ville étalée.
« Nous étions un peuple sans loi, mais nous étions en très bons
termes avec le Grand Esprit, Créateur et Maître de toute chose. Vous
présumiez que nous étions des sauvages. Vous ne compreniez pas
nos prières. Vous n’essayiez pas de les comprendre. Lorsque nous
chantions nos louanges au soleil, à la lune ou au vent, vous nous
traitiez d’idolâtres.
Sans comprendre, vous nous avez condamnés comme des âmes
perdues, simplement parce que notre religion était différente de la
vôtre. Nous voyions la main du Grand Esprit dans presque tout : le
soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes, parfois nous
l’approchions par leur intermédiaire.
Était-ce si mal ? Je pense que nous croyons plus sincèrement en
l’Être suprême : d’une foi plus forte que celle de bien des Blancs qui
nous ont traités de païens…
Les Indiens vivant près de la nature et du Maître de la nature ne
vivent pas dans l’obscurité. Saviez-vous que les arbres parlent ? Ils le
font pourtant ! Ils se parlent entre eux et ils vous parleront si vous
écoutez.
L’ennui avec les Blancs, c’est qu’ils n’écoutent pas ! Ils n’ont jamais
écouté les Indiens, aussi je suppose qu’ils n’écouteront pas les
autres voix de la nature.
Pourtant les arbres m’ont beaucoup appris : tantôt sur le temps,
tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit. »
Taganta Mani – Walking Buffalo (1871-1967)